Mono- et Dicotylédones
Les angiospermes (ou plantes à fleurs) constituent, on l'a vu, le dernier stade de l'évolution des végétaux. Parmi les angiospermes, il existe une distinction principale entre les monocotylédones et les dicotylédones.
Qu'est-ce que cela signifie ?
Le cotylédon est la première feuille (feuille primordiale ou germinale), constitutive de la graine, et qui se présente à la germination.
Les graines des plantes monocotylédones comportent donc un seul cotylédon ; celles de dicotylédones en comportent deux. (Pour information : celles de conifères (ou gymnospermes) en comportent plus, souvent de dix à douze).
Ces premières feuilles ne sont pas réellement des feuilles, en ce qu'elles n'ont absolument pas l'apparence qu'auront les feuilles définitives de la plante. Il s'agit en quelque sorte de "pré-feuilles".
(On voit clairement ici que les cotylédons sont ronds et lisses,alors que les deux premières "vraies" feuilles sont largement découpées.)
Situés dans la graine avant la germination, les cotylédons sont chargés de divers types de réserve : protéines, lipides, sucres. Ces réserves, qui sont stockées sous forme complexe, sont dégradées au cours de la germination, par des enzymes. Les petites molécules issues de cette dégradation sont transportées vers l'embryon, qui les utilise pour continuer son cycle de développement.
source : http://www.jeanlouisetienne.com/
Les monocotylédones constituent une évolution relativement récente au sein du monde végétal, alors que les dicotylédones sont beaucoup plus anciennes ; on peut donc raisonnablement en déduire qu'il s'agit d'une évolution génétique du règne végétal par rapport aux dicotylédones.
--> Comment reconnaître une monocotylédone d'une dicotylédone en-dehors du moment de la germination ? Différentes caractéristiques morphologiques le permettent :
Monocotylédones
(ex : les graminées (= "herbes", céréales), les palmiers, les orchidées, les liliacées (oignon, poireau, muguet, apserge, jacinthe...), les iridacées (glaïeul, iris, crocus...))
- Tiges : pas de formation de bois secondaire et absence d'un véritable tronc ; même si certaines monocotylédones (palmiers) ont un port arborescent, on ne rencontre pas dans cette classe de vrais arbres. La tige conserve le même diamètre toute sa vie.
- Feuilles : parfois pennées, présentant des nervures principales parallèles.
- Fleurs : fondamentalement trimères (= 3 sépales, 3 pétales, 2x3 étamines, 3 carpelles etc...) ; symétrie dont on retrouve la trace même chez des fleurs très évoluées comme les orchidacées.
Dicotylédones
(ex : la très grande majorité des plantes comme les astéracées, les apiacées, les lamiacées, presque tous les arbres...)
- Tiges : formation de bois secondaire. La tige croît en épaisseur avec l'âge.
- Feuilles : ont des nervures réticulées (qui partent "dans tous les sens")
- Fleurs : partagent avec l'implantation des feuilles une symétrie d'ordre 4 ou 5. La fleur typique présente 4 verticilles (= ensemble de sépales, pétales, étamines et carpelles)